Le dollar chute suite au report des droits de douane ; les marchés s'intéressent à l'accord de paix entre la Russie et l'Ukraine
GBP
Le GBP/USD se négocie actuellement à 1,2590 (interbancaire), tandis que le GBP/EUR se situe à 1,2020 (interbancaire).
La livre sterling a été confrontée à des difficultés la semaine dernière, les inquiétudes concernant les perspectives économiques du Royaume-Uni ayant pesé sur le sentiment, et l'absence de publication de données britanniques majeures ayant empêché la livre sterling de gagner du terrain.
Cependant, la devise a trouvé un certain soutien vers la fin de la semaine après que les chiffres du PIB britannique pour le quatrième trimestre aient montré une croissance inattendue de 0,1 %, dépassant les prévisions de -0,1 % et réduisant les attentes d'une réduction imminente des taux d'intérêt de la part de la Banque d'Angleterre.
Cette semaine, les données économiques clés du Royaume-Uni occupent le devant de la scène, avec les chiffres de l'inflation attendus demain et les données sur l'emploi mercredi, qui pourraient tous deux influencer fortement la future politique monétaire de la BoE.
En outre, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, doit s'exprimer mardi, et les marchés seront attentifs à tout indice sur les perspectives de la banque centrale.
Aucun événement important n'est prévu aujourd'hui.
EUR
L'EUR/USD reste sur une trajectoire ascendante, s'échangeant actuellement à 1,0484, son plus haut niveau depuis le 18 décembre, après avoir brièvement atteint ce niveau à la fin du mois de janvier.
La reprise de l'euro a été stimulée par deux facteurs principaux : le report des droits de douane réciproques des États-Unis et les pourparlers de paix en cours concernant le conflit ukrainien. Toutefois, la durabilité de la reprise de l'euro reste incertaine compte tenu de l'imprévisibilité entourant les politiques commerciales de Trump et de la complexité des négociations de cessez-le-feu.
La pression à la baisse persiste alors que plusieurs décideurs de la BCE maintiennent une position dovish, avec des attentes d'au moins trois réductions supplémentaires des taux d'intérêt cette année, après la réduction de 25 points de base à 2,75 % le mois dernier.
Aujourd'hui, le rapport sur la balance commerciale de la zone euro est attendu, les marchés anticipant un excédent de 14,4 milliards d'euros, ce qui donnera une idée de la demande extérieure et de son impact potentiel sur la croissance du PIB.
Demain, l'indice ZEW du sentiment économique devrait passer de 18,0 à 24,3, reflétant l'amélioration de la confiance des investisseurs dans un contexte de ralentissement de l'inflation et de stabilité du marché du travail. Entre-temps, la réunion de politique non monétaire de la BCE de mercredi et les données PMI flash de février de vendredi seront suivies de près.
Événements du jour (GMT) :
14:00 - Discours de Lagarde, présidente de la BCE
USD
L'indice du dollar, qui suit l'évolution du dollar américain par rapport aux six principales devises, s'établit à 106,82, en hausse de 0,1 %, après avoir chuté de 1,2 % la semaine dernière.
Les données sur les ventes au détail aux États-Unis ont montré la plus forte baisse mensuelle depuis près de deux ans, avec une diminution des ventes de 0,9 % en janvier après une augmentation révisée à la hausse de 0,7 % en décembre, ce qui a accentué la pression sur le dollar.
Parallèlement, des rapports indiquent que le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine ont convenu d'entamer des négociations visant à mettre fin au conflit ukrainien, les responsables américains et russes devant se rencontrer en Arabie saoudite mardi pour discuter d'un accord de paix potentiel.
La semaine dernière, M. Trump a également reporté ses propositions de droits de douane réciproques, ce qui a apaisé les inquiétudes des marchés concernant l'inflation et renforcé l'idée que ses menaces commerciales pourraient être davantage une tactique de négociation qu'un changement de politique immédiat.
Les données américaines sont relativement peu nombreuses cette semaine, avec l'intervention de plusieurs responsables de la Réserve fédérale, suivie par les données relatives aux demandes d'allocations chômage et aux indices des directeurs d'achat, respectivement jeudi et vendredi.
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CAD
USD/CAD a glissé à 1,4191 (interbancaire) après avoir touché un plus haut de deux mois la semaine dernière, atteignant son plus haut niveau intrajournalier depuis le 12 décembre à 1,4152.
Le dollar canadien s'est renforcé à la fin de la semaine dernière, les investisseurs étant de plus en plus sceptiques quant à la sévérité des tarifs douaniers proposés par Trump, ce qui a entraîné une amélioration du sentiment pour le Loonie.
Toutefois, malgré sa surperformance par rapport au dollar américain, le dollar canadien reste sous pression, car la Banque du Canada devrait encore abaisser ses taux d'intérêt pour contrer le risque d'une inflation inférieure à l'objectif de 2 %.
Cette semaine, le marché se concentrera sur les données de l'inflation de l'indice des prix à la consommation (IPC) du Canada pour le mois de janvier, attendues demain. Les économistes prévoient peu de changement dans l'inflation, étant donné que le taux annuel de décembre a diminué à 1,8 %, en grande partie en raison de l'exonération temporaire de la taxe de vente du gouvernement fédéral sur une série de biens de consommation.
D'autres données seront publiées, notamment l'indice des prix des matières premières mardi, suivi des chiffres des ventes au détail vendredi et d'un discours du gouverneur de la BoC, Tiff Macklem.
Entre-temps, les prix du pétrole ont légèrement baissé, le baril de Brent se situant actuellement à 74,94 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) s'établit à 70,92 dollars.
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